Fourrure

56 millions d'animaux massacrés chaque année

 

L'industrie de la fourrure tue plus de 56 millions d'animaux par an (chiffres en hausse de 10% chaque année depuis 10 ans), l'Europe est responsable à elle seule de 70% de la production de fourrure d'élevage dans le monde. La production annuelle totale représente environ 4,3 millions de peaux de renards et 29,5 millions de peaux de vison.

Depuis plusieurs années, force est de constater une croissance nouvelle pour l'industrie de la fourrure qui, soutenue par le matraquage marketing, ose affirmer sans honte que "Fur is back !" ("La fourrure est de retour").
 
Constater qu'un manteau nécessite environ 80 visons, 42 renards, 40 ratons laveurs, 10 à 15 loups ou 18 lynx est révoltant.

Il faut un étiquetage clair et normalisé des fourrures mises en vente sur le marché européen. Cet étiquetage informerait le consommateur sur la nature exacte et la provenance des peaux utilisées - élevage, piégeage, chasse, pays - leur qualité, l'espèce auxquelles elles ont été arrachées, ainsi que le nombre exact d'animaux qu'il a fallu tuer pour réaliser la pièce portée.
 
Trop nombreux sont ceux qui ignorent encore que le col de leur veste, la garniture de leur manteau ou la doublure de leurs gants sont réalisés à partir de véritables fourrures. Certains consommateurs pensent que ces "garnitures" sont faites à partir des chutes d'un manteau.
 
C'est une erreur ! 90% des renards d'élevage, mais également d'autres animaux, sont tués et dépecés uniquement pour fabriquer des garnitures et non pour la manufacture de manteaux ! Ainsi sur 180 animaux tués, la fourrure de seulement 42 d'entre eux est réellement utilisée. Le reste est jeté, considéré comme un simple déchet.

 

Vraie ou fausse ?

La fausse fourrure ressemble souvent à la vraie et il est important de savoir faire la différence. Le premier réflexe du consommateur devrait être de poser tout simplement la question aux vendeurs. Ceux-ci seront sans doute dans l'incapacité de vous répondre, car beaucoup de magasins choisissent des modèles qui leur plaisent, sans se poser la question de savoir s'ils sont confectionnés avec de la véritable fourrure. D'autres magasins sont gérés par leur siège social et n'ont que peu de contrôle sur le choix des produits mis en vente.
 
Il est pourtant difficile pour les professionnels de la fourrure de conquérir de nouveaux marchés. Par conséquent, la fourrure est souvent employée pour fabriquer les cols de certains vêtements et la clientèle jeune est devenue une cible de choix. De plus, la vraie fourrure est fréquemment tondue ou teintée, lui donnant un aspect que l'on peut aisément confondre avec celui de la fausse fourrure. En cas de doute, le meilleur réflexe est encore de s'abstenir d'acheter le vêtement en question. L'utilisation de la fourrure ne se limite pas aux articles vestimentaires, elle est également utilisée dans la confection de cadeaux tels que des animaux de décoration, des jouets pour animaux, etc...

 

 

Distinguer la vraie fourrure de la fausse

   

Vraie fourrure

Fausse fourrure

Le toucher

Faire rouler les poils entre un doigt et le pouce

Sensation de douceur et de souplesse, les poils s'enroulent facilement autour des doigts

Les poils sont plus rêches

La vue

Concernant les fourrures faites de poils longs, soufflez sur les poils afin qu'ils se divisent

Elle est souvent composée de plusieurs couches de poils fins, légèrement bouclés. L'ensemble forme une base épaisse, au travers de laquelle les poils les plus longs dépassent. La base est en cuir.

Structure plus simple, les poils sont souvent de même longueur et de couleur uniforme.

Le test de l'aiguille

Plantez une aiguille dans la base

Le cuir résiste, l'aiguille traverse difficilement la peau.

L'aiguille traverse la base sans grande résistance.

Le test du feu

Tirez avec délicatesse quelques poils et portez-les au dessus d'une flamme

Brûle de la même manière qu'un cheveu humain, odeur similaire (odeur de corne).

Fond comme du plastique, odeur de plastique brûlé. de petites boules de plastique dures apparaissent sur les pointes.

Des pratiques d'un autre âge

L'élevage

Selon une étude de l'Union européenne (The welfare of animal kept for fur production), un examen exhaustif des données scientifiques disponibles sur les conditions d'élevage des "animaux à fourrure" démontre que la cage type qui leur est destinée ne correspond nullement à leurs besoins fondamentaux. Il suffit, pour s'en convaincre, de voir les renards et les visons s'automutiler et tourner en rond dans leur cage de 0,6 m² pour prendre conscience des conditions de vie inacceptables de ces animaux. Mais ce sont également les conditions d'hygiène et le traitement des animaux dans ces fermes d'élevage qui sont sources d'indignation !
 
La pose de pièges

Chaque année, des pièges mutilent et tuent lentement des millions d'animaux à travers le monde. Les visons, renards et autres ratons laveurs, victimes des collets ou des pièges à mâchoires, subissent les pires souffrances : leur chair peut être arrachée, les tendons et ligaments peuvent être coupés et leurs os brisés. La pose de pièges tue également de nombreux autres animaux, non ciblés, tels que les chiens et les chats domestiques, les lapins, les cervidés, des oiseaux, du bétail et parfois même des espèces en voie de disparition ! Les pays où les pièges sont les plus utilisés sont les Etats-Unis, la Russie et le Canada. La France, à l'instar des autres Etats membres de l'Union Européenne, applique quant à elle le règlement n°3254/91 du Conseil du 4 novembre 1991. Ce texte bannit d’abord l'utilisation des pièges à mâchoires dans l'Union. Il interdit également l'introduction dans celle-ci de fourrures et produits manufacturés de certaines espèces animales ainsi capturées avec la plus grande cruauté.
 Source: 30 millions d'amis