Cirques

 

Arrêtons ce cirque !

Pendant que les enfants rêvent d’aller au cirque, les animaux rêvent certainement de s’en évader. Sous l’or de la fête, il n’y a qu’une bien triste réalité : des animaux prisonniers contraints d’exécuter de pénibles numéros contre nature.
Si on savait comment les animaux sont traités, emprisonnés, dressés et mis « à la retraite », les cirques animaliers ne feraient certainement plus recette.

Condamnés à perpétuité
Tous les animaux détenus dans les cirques ont des besoins spécifiques. Certains, comme les lions, ont besoin d'un climat chaud ; d'autres, comme les ours, d'un climat plus frais. Tous ont besoin d'espace, d'activités, de liens sociaux, d'eau et de nourriture en quantité suffisante. Dans les cirques, ils n'ont rien de tout ça. Ils sont enfermés dans des cages de transport ou des enclos étriqués d'où ils ne sortent que pour faire leur numéro.

Les lions souffrent du froid hivernal, tandis que les ours suffoquent dans la chaleur de l'été. La plupart des animaux bénéficient de peu de soins et d'attention ; la nourriture est souvent mal adaptée et en quantité limitée. Si le cirque s’installe dans un lieu ou l'approvisionnement en eau est difficile, les animaux ne sont plus lavés, leurs cages ne sont plus nettoyées et leur eau potable est rationnée.

Pendant la morte saison, les animaux restent dans des boxes de transport, des étables voire même dans des camions ou des remorques. Rares sont les cirques qui ont les moyens ou la volonté d’investir dans des abris adaptés qui ne serviront que quelques mois par an.

Cet enfermement a des conséquences physiques et psychologiques dévastatrices. Une étude américaine révèle que les éléphants captifs passent environ un quart de leurs journées à secouer la tête ou à se balancer compulsivement, tandis que les ours arpentent leur cage de long en large.

Faute de suivi vétérinaire spécialisé, beaucoup d’animaux ne survivent pas. La plupart des cirques, grands ou petits, sont impunément en infraction avec la loi et ne possèdent même pas les certificats de capacité attestant de la compétence du personnel.

Un gentil dompteur, ça n'existe pas
Aucune loi n'encadre les méthodes de dressage et la punition physique demeure la technique la plus utilisée. Les animaux d’espèces rétives au dressage subissent un stress important. Certains doivent alors être drogués pour se montrer plus « coopératifs » ou mutilés pour ne pas représenter un danger pour le dompteur.

« 25 années à observer ce qui se passe à l’intérieur des cirques m’ont appris qu’un gentil dompteur, ça n’existe pas », confirme Pat Derby, un ancien dresseur.

Et tout cela dans quel but ? Ces numéros artificiels n’enseignent absolument rien au public sur le comportent des animaux dans leur milieu naturel. De plus, les animaux sont le plus souvent décrits comme des bêtes féroces ou stupides, à la différence du dompteur, qui lui est « héroïque » ou « magistral ».

Rébellion
Pour peu qu’on leur en laisse l’occasion, ces animaux intelligents manifestent clairement leurs sentiments. Des éléphants, par exemple, ont à de nombreuses reprises piétiné leur dresseur et tenté de s'enfuir en dévastant tout sur leur passage.

Des vies de solitude
Lorsqu'ils ne sont plus utiles dans un cirque, les animaux passent le reste de leur vie enfermés. Ils peuvent aussi être vendus à d'autres cirques ou zoos, à des réserves de chasse, où ils seront tués « pour le sport » ou pour leur viande « exotique », voire à des laboratoires de recherche. Ils finissent souvent leur vie aussi misérablement qu'ils l'ont vécue, dans la réclusion, la souffrance et le désespoir.

Un commerce dépassé
Plus le public prend conscience de la cruauté des cirques animaliers, moins ceux-ci trouvent d�endroits où monter leur chapiteau. L'utilisation d'animaux pour les spectacles a été déjà restreinte ou interdite dans plusieurs pays, notamment en Suède, en Inde, en Finlande, en Suisse et au Danemark. En Angleterre, les cirques qui utilisent des animaux ne peuvent pas occuper les espaces publics, et aux États-Unis, plusieurs localités ont déjà interdit les numéros d'animaux exotiques.
 

Source